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Trois frères dans la Grande Guerre
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17 septembre 2022

Mac Orlan, les soldats et la boue

Lors de mes pérégrinations sur les pas de mes soldats, oui, j'ose le possessif, non pour marquer ma propriété mais en signe d'affection pour ces hommes dont l'histoire, de près ou de loin, dialogue avec la mienne, il m'est arrivé fréquemment de croiser la route de Pierre Mac Orlan. Pierre Mac Orlan a vécu la guerre, blessé en Artois à un cheveu du lieu, à un souffle de l'instant où mon propre aïeul perdait la vie par une matinée brumeuse d'octobre 1915. Il l'a aussi écrite, en prose et en vers, confiant à Victorien Marceau ou Lino Leonardi le soin de le mettre en musique, à Germaine Montero, Monique Morelli et d'autres encore  celui de poser leur voix sur ses mots.

Parmi ses écrits, un superbe texte tiré de "Dans les tranchées" dans lequel il évoque l'enfer de la boue dans les tranchées. Mes hommes n'étaient pas des écrivains, ils étaient gens du peuple, ils auraient certainement choisi d'autres mots, d'autres tournures de phrases, probablement nettement plus lapidaires pour évoquer l'omniprésence de cette boue au front, ... "Toujours à se rouler dans la boue et le fumier quand on ne se couche pas dedans" écrivait sur le front de Lorraine Rémy Didier,  soldat au 252è RI, à la mi-décembre 1914. Il n'en reste pas moins que les mots de Mac Orlan, tout ciselés qu'ils soient, plus que nous faire toucher du doigt cette réalité, nous plongent littéralement dans cet univers de cauchemar qui fut leur quotidien.

Voici ce texte, dit par Bernard Ascal, dans un CD publié en 2018 aux éditions EPM :

https://www.deezer.com/fr/album/74536312

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Commentaires
C
adiu vriuleta aquel beth article suber!!! adischats cristian
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Trois frères dans la Grande Guerre
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